Possédant un statut fiscal particulier depuis des années, le pick-up va tomber sous le coup du malus écologique après un vote de l’assemblée nationale.


Venu tout droit des Etats-Unis, le pick-up est d’abord utilisé par les artisans comme véhicule utilitaire. Mais depuis quelques années, sa montée en gamme et l’ajout d’une 2ème rangée de sièges permettant le transport de cinq personnes ont attiré un nouveau public, plus familial et urbain. En 2017, ce sont 20 000 modèles qui ont été vendus en France, soit 0,8% du marché. Une hausse de 50% en deux ans.

Il avait jusqu’à présent un statut fiscal à part, mais le vote de l’Assemblée Nationale de lundi soir va changer cela. A partir du 1er janvier 2019, il sera soumis au malus écologique, dont il était exonéré jusqu’à maintenant malgré des émissions de CO² élevées, souvent proches des 200 grammes par kilomètre. Une aberration pour certains parlementaires, qui ont également abaissé le seuil du malus à 117 grammes par kilomètre, au lieu des 120 actuels.

L'exonération de malus écologique représente à elle seule un manque à gagner de 200 millions d'euros par an pour l'Etat”, souligne Loïc Prud’homme, député France Insoumise. L’argent récupéré servira notamment à couvrir les primes à la conversion.

Les artisans achetant un pick-up à simple cabine et l’utilisant comme véhicule professionnel resteront exonérés. Quant aux particuliers, ils ont jusqu’au 31 décembre 2018 pour se faire livrer leur nouveau pick-up sans être taxés, le malus étant appliqué à la date de l’immatriculation du véhicule.