Voiture la plus vendue en France pendant sept ans, la Renault Clio I a connu de nombreuses déclinaisons. Parmi les plus mythiques, la Clio Williams.


Une voiture de sécurité de Formule 1 se doit d’être puissante afin d’entraîner les monoplaces dans son sillage. Aujourd’hui, c’est à une Mercedes AMG GT R que revient ce travail. En 1996, c’est une toute autre voiture qui mène la danse : une Renault Clio. Mais pas n’importe laquelle, un Renault Clio Williams !

Un partenariat fructueux

Déjà quatre fois championne du monde des constructeurs, l’écurie Williams signe en 1989 un partenariat avec Renault. La firme au losange doit lui fournir des moteurs. Cette alliance sera payante : en huit saisons, l’écurie se maintient aux sommets, ne faisant jamais pire qu’une quatrième place au championnat. Au total, cinq titres de champion du monde des constructeurs sont remportés.

Afin de célébrer le premier titre commun de 1992, Renault désire sortir une voiture spéciale. De plus, la marque a besoin de produire 2500 exemplaires d’une voiture sportive pour pouvoir participer au championnat du monde des rallyes. Elle fait donc d’une pierre deux coups, donnant naissance à la Renault Clio Williams.

Paint it blue

Basée sur le bloc moteur de la Clio 16S, elle voit ses spécificités techniques augmentées afin d’être transformée en vraie voiture de course. Côté design, elle est clairement inspirée de la livrée de sa grande sœur en Formule 1. Un seul mot d’ordre : le bleu. La couleur est partout : sur la carrosserie, la moquette, le compteur, le levier de vitesse… Pour trancher, des touches dorées s’invitent. L’attention aux détails est importante, un W bleu est brodé dans les sièges en velours gris tandis qu’un Williams doré est apposé sur les flancs et le hayon.

Devant être produite à 5000 exemplaires, plus de 10 000 voient le jour. Un vrai succès pour celle dont le slogan de vente est « Vous pouvez rougir de honte, verdir de rage, mais c'est à une Clio que Frank Williams a donné son nom ».