Le monde de l'automobile évolue, tout autant que la langue française. A tel point qu'au fil des siècles, de nombreuses expressions liées à l'automobile sont apparues. En voici un NOUVEAU petit florilège.

PS : Oui, c'est la même intro que l'article précédent mais c'est la suite, donc on a le droit !


Mettre la gomme

" Mets la gomme ! ". Tout le monde a déjà entendu au moins une fois cette expression. Cela veut dire qu’il faut faire vite, accélérer, se dépêcher.

Comme vous le savez, les pneus sont faits de gomme. Sauf que cette expression n’a rien à voir avec le fait de laisser une trace de gomme de pneu sur le sol après une accélération brutale.

En effet, elle tient son origine du carburant. Autrefois, l’essence avait une proportion importante de gomme. Une conduite sportive entraînant une surconsommation, le dégagement de gomme à l’échappement devenait alors visible aux yeux de tous.

Monter dans les tours

Non, cela ne désigne pas grimper les marches d'un grand bâtiment.

À l'image du régime d'un moteur qui augmente, qui surchauffe, "monter dans les tours" désigne, pour une personne, le fait de monter en pression, de s'énerver. Pas mal comme métaphore non ?

Un retour de manivelle

Cette expression est apparue au XXème siècle, à l’époque des moteurs à explosion qui se démarraient à l’aide d’une manivelle. On utilisait cette formule en cas d’incident lors du démarrage de ce moteur.

Aujourd’hui, l’expression est utilisée au sens figuré. Elle désigne l’effet négatif d’une action que l’on a déclenchée.

Une voiture à manivelle.

En avoir sous le capot

À l'image d'une voiture puissante, qui possède beaucoup de chevaux sous son capot, cette expression est aujourd'hui utilisée pour évoquer une personne qui a de grandes capacités sportives ou intellectuelles en réserve.

La place du mort

Aussi sordide que cela puisse paraître, la place du mort désigne la place du passager avant. À l’époque, le passager qui occupait le siège avant droit du véhicule avait statistiquement plus de chance d’être tué, ce dernier n’ayant aucun obstacle entre son corps et le pare-brise, contrairement aux autres passagers du véhicule (volant/conducteur et sièges/passagers arrière).

Selon la légende, le passager qui occupait la place du mort était plus exposé que les autres aux collisions, notamment en cas de refus d’une priorité à droite.

Aujourd’hui, avec toutes les nouveautés technologiques pour assurer la sécurité des occupants d’un véhicule, la donne a bien évidemment changé, mais l’expression est restée.