Au début du mois d'avril, Alfa Romeo a présenté en grande pompe son nouveau SUV urbain. Problème : le nom choisi par la marque n’a pas du tout plus au gouvernement italien.

Trouver un nom pour un nouveau véhicule n’est pas toujours chose aisée. Pour son nouveau SUV urbain, Alfa Romeo avait opté pour une solution plutôt facile : reprendre le nom d’une ville, et plus spécifiquement celui de la ville où la marque a vu le jour. La voiture aurait donc du s’appeler Milano.

Le problème, c’est que tout ne s’est pas passé comme prévu. Alors que la présentation officielle venait juste d’avoir lieu, Adolfo Urso, le ministre de l’économie italien, est monté au créneau pour vertement critiquer le choix d’Alfa Romeo. Selon lui, Milano ne peut désigner qu'un produit fabriqué en Italie. Or ce ne sera pas le cas du véhicule en question, qui va être construit en Pologne.

Alfa Romeo cherche à éviter le clash

Adolfo Urso s’appuie sur une loi de 2003, qui restreint l'utilisation des noms de localités italiennes à des fins commerciales. Le texte vise par exemple à protéger le "vrai" Parmigiano Reggiano, en interdisant aux entreprises d'utiliser cette appellation pour un fromage fabriqué hors d'Italie. D'après le ministre italien, la réglementation ne se limite pas au domaine de l'alimentation et peut tout à fait s'appliquer à l'automobile.

Plutôt que de s'engager dans un bras de fer à l'issue incertaine, le constructeur a préféré céder immédiatement. Le Milano a donc été rebaptisé Junior, ce qui était son nom de code durant la phase de développement. L'affaire s'est clôturée sur un tweet assez ironique de Jean-Philippe Imparato, le patron d'Alfa Romeo.